Page 1 sur 1

[BG] Sylas, le Guerrier de la Mer

Publié : mer. août 06, 2025 5:11 pm
par BladeRED
Origines

Sylas est né il y a environ trente hivers, d'un père marin et d'une mère marchande d'épices. Cette dernière s'approvisionnait en Asie et allait vendre ses trouvailles en Grèce. Pour cela, elle embarquait sur la galère du père de Sylas, Lydion.
Sylion était un homme fort et musclé, mais avec un goût prononcé pour l'alcool et les femmes. C'était un joyeux luron comme dirait certains, mais dès qu'il rencontra Euphronia, il arrêta de boire et de fréquenter les filles pour devenir un homme exemplaire capable de la séduire. Il lui fallût trois allers-retours vers les terres mésopotamiennes pour y parvenir. Trois allers-retours plus tard, Euphronia accouchait de Sylas.

Malheureusement, alors que la petite famille entamait le premier voyage du nouveau-né vers les terres d'Asie, une tempête éclata, et le bateau coula. Sylas fût par miracle épargné, et le jeune enfant fût trouvé par un vieillard, sur une île déserte, perdue au milieu de la Méditerranée.

Enfance

Le vieillard s'appelait Sylas. Il n'avait jamais eu d'enfants, et n'avait jamais eu l'occasion d'en avoir. Il n'avait jamais rien transmis à personne, aussi décida-t-il de transmettre son nom à ce bébé qu'il avait trouvé, un soir, sur la plage. Les bêtes sauvages de l'île l'aurait normalement dévoré, mais le vieil homme avait vu qu'autour de l'enfant , une aura dorée formait un doux et apaisant bouclier, qui avait calmé les prédateurs.

Sylas père et fils vécurent sur l'île de nombreuses années. Le père, ne sachant pas lire, mais étant un fervent croyant, avait enseigné du mieux qu'il pouvait les origines du monde à Sylas fils. Il lui avait dit que Poséidon l'avait sans doute sauvé des eaux, et qu'il fallait le remercier tous les jours. Pour cela, Sylas père et fils pêchaient chaque jour, et offrait un poisson, y compris si c'était le seul qu'ils avaient, au Seigneur des Mers.

Lorsqu'une quinzaine d'hivers avaient passés, peut-être moins, Sylas père tomba gravement malade. Cela faisait des années qu'il avait du mal à marcher, et son fils l'alimentait depuis plusieurs mois déjà. Comme il pressentait sa mort, mais qu'il craignait d'errer sur le Styx pour toujours, il demanda à son enfant de fouiller une vieille épave de bateau (le navire du père ayant échoué il y a des années), à la recherche d'oboles pour le salut de son âme.

Sylas fils alla donc à l'épave. Il nagea jusqu'à la partie submergée de celui-ci. Il était très bon nageur, bien que son père adoptif ne lui ait jamais appris. Il trouva un vieux coffre, qui contenait un étrange casque, en forme de pieuvre. Mais pas de pièces. Il tenta de s'enfoncer plus profondément sous l'eau, mais l'air commença à lui manquer. Hélas, il avait plongé si loin sous l'eau, qu'il commença à comprendre qu'il ne remonterait jamais à temps à la surface.

C'est alors que son cosmos latent, devant le manque d'oxygène se manifesta. Sylas sentit une énergie incroyable le parcourir, et il remonta en un éclair. Toutefois il s'évanouit peu après, sur le sable, mort de fatigue.

Quand il se réveilla, il tenait le casque de pieuvre dans ses mains. Il remarqua alors qu'au fond de ce dernier se trouvait deux oboles. Il se précipita vers son père, qui, soulagé de revoir son fils, se contenta de lui caresser le visage et de rendre son dernier souffle.

Solitude de l'âge adulte

Sylas enterra son père selon les rites grecs, tel que ce dernier le lui avait décrit. Il avait également découvert des carcasses sur le bateau de son père adoptif, et les avait enterré. Il avait également remarqué le pavillon noir flanqué en haut du mât, déchiré et abîmé par le temps, mais attestant de la nature de l'équipage qui composait le navire. Sylas avait compris que son père avait été un pirate, et qu'il n'avait sans doute pas été un saint. Mais il garda cela pour lui et décida de vivre sa vie.

Après deux ou trois ans passé sur l'Île, il la trouvait désormais bien petite. Il en connaissait chaque recoin, chaque animal, chaque plante. Sylas continuait de pêcher, mais il nageait souvent, et s'éloignait du rivage de plus en plus, en sachant toutefois que les courants l'empêcherait d'aller au-delà.

Un jour, il se décida à utiliser la vieil épave de bateau. Il construisît avec un radeau de fortune, et tenta de prendre le large. Mais Poséidon lui-même semblait lui refuser ses faveurs, et le radeau vola en éclats à la première grosse vague. Les années passèrent, les tentatives aussi. Sylas était seul depuis tellement longtemps, qu'il commença à s'imaginer un ami imaginaire en la personne de son casque pieuvre, qu'il appela Krakrâne. Il essaya de faire appel à cet étrange force qui l'avait sauvé des eaux il y a plusieurs années, mais toujours sans succès. Comme il n'arrivait pas à quitter son île seul, il priait chaque jour le Dieu des Mers, lui offrant toujours plus de poissons et d'animaux. Et un jour, le Dieu des Mers l'exauca.

Ce matin-là, Sylas aperçut une ombre au loin, qu'il prît d'abord pour un animal marin. Mais l'ombre se rapprochant, il y vit des similitudes avec le navire de son père. Une galère ! Aussitôt, Sylas ramassa autant de bois qu'il le pût, et alluma un gigantesque feu. Il hurla à s'en faire craquer les poumons, il utillisa son tambour de fortune. Mais la galère ne déviait pas de sa course. Quand tout d'un coup, il s'aperçut que cette dernière ralentissait. Un radeau fût jeté à la mer, miracle, des gens allaient à sa rencontre !

Soudain, Sylas fût pris de peur. Et si c'était des méchantes personnes ? Sylas avait beau être devenu un grand homme fort et musclé, bien en chair, il avait la maturité d'un petit enfant. Il craignît qu'on attente à ses jours, qu'on le réduise en esclavage, ou pire encore. Et son casque pieuvre ? Il avait l'air d'être en or, peut-être essaierait-il de lui voler? Ni une, ni deux, il cacha son ami sous le sable, et saisit une torche pour s'en faire une arme de fortune. Il avait également trouvé un vieux glaive rouillé sur le navire de pirate, et le prît avec lui. Quand le radeau toucha le sable, un seul homme en sortît.

Une rencontre déterminante

Il portait une longue robe bleue et blanche, ainsi qu'un drôle de casque dorée. Sa barbe noire était gorgé de sel, et il avait une cicatrice sur le visage, au niveau de l'oeil. Dès que ce dernier posa son regard sur lui, Sylas laissa tomber ses armes de fortune, car il sentait qu'elle ne lui serait d'aucune utilité.

- Tu as tort de laisser tes armes à terre, tu aurais pu t'en servir pour te défendre, lui dit l'homme d'une voix grave.
- Qui êtes vous ?
- Abyssos, répondit simplement l'homme, et toi, comment t'appelles-tu ?
- Sylas.
- Et que fais-tu sur cette île, Sylas ?
- Je vis ici, depuis toujours.
- Et depuis toujours, tu réclame à notre seigneur Poséidon ton départ, je me trompe ?
- Comment est-ce que...

Mais Sylas n'eût pas le temps d'achever sa phrase. Il sentît une aura douce et bienveillante émaner du corps d'Abyssos. C'était une énergie prodigieuse, qui lui réchauffait le coeur, tout en lui donnant l'impression d'être un petit poisson au milieu d'un vaste océan. Sylas tomba à genoux en larmes.

-Poséidon, Dieu des Mers ! Vous êtes venus me chercher ! Merci, merci !


Abyssos s'approcha de Sylas et, touchant son épaule, le fît se relever.

- Je ne suis pas le Seigneur des Mers, Sylas, seulement l'un de ses représentants. J'ai senti que je devais venir içi, en songe, et me voilà. C'est très certainement le Dieu des Mers qui m'as mis sur ton chemin. La question est: veux-tu suivre la voie qu'il a traçé pour toi ?


En guise de réponse, le cosmos de Sylas apparût sans qu'il en ait conscience. Une aura dorée majestueuse recouvrît son corps. Les vagues qui heurtaient la plage cessèrent aussitôt, et le calme envahit l'île. Même Abysssos en fût surpris. Il souria avant d'ajouter:

- Je prends sa pour un oui.

C'est ainsi que Sylas prît le bateau avec Abyssos pour entamer sa formation de Marina au Cap Sounion. Tel est le début de l'odyssée de Sylas, le Guerrier de la Mer !