Forum de GodWarriors

La mort d’une légende

Les combats entre les troupes de Zeus et celles d’Héra étaient de plus en plus intenses. Petit à petit les guerrières de la Déesse rattrapaient leur retard en termes d’effectifs. Mais les Anges de Zeus donnaient maintenant plus de fil à retordre et certains parvenaient à se surpasser pour vaincre leurs adversaires.
L’Ange Asclépias était toujours aux prises avec une des capitaines de l’armée d’Héra. Le combat touchait à sa fin mais malheureusement ce n’était pas l’Ange de Zeus qui était en position de force. Il se trouvait actuellement à terre et tentait de se relever après une attaque dévastatrice de son adversaire. Ses forces l’abandonnèrent et il sombra dans l’inconscience. La guerrière d’Héra ria et lui signifia qu’elle allait lui porter le coup de grâce.

- Tu t’es bien battu Ange de Zeus… mais c’est ici que s’achève ta vie.

Elle s’élança et chargea toute sa puissance dans son poing. Celui-ci transperça le thorax de sa cible et des giclées de sang se mêlèrent à la poussière du champ de bataille. Mais ce n’est qu’après quelques instants que la guerrière d’Héra s’aperçu que ce n’était pas son adversaire qui avait reçu l’attaque meurtrière.

- Mais… mais qui es-tu et pourquoi t’es tu mis devant moi ?

- Je… je… je devais le protéger. Asclépias ne doit pas mourir aujourd’hui… son destin est d’être l’une des clés pour sauver le monde… de la menace des Titans… Sans lui… Les Titans prendront la place des Dieux Olympiens…

- Pfff… baliverne… Aussi fort soit ton Asclépias, il n’est pas de taille à lutter contre les Titans. Et puis les prédictions ne sont que des prédictions. Parfois elles s’avèrent inexactes. Je vais te le prouver en l’achevant lui aussi. Ton geste était inutile. Tu as perdu la vie… et celui que tu protégeais va la perdre également.

- …Epargne le… Je...t’en… supplie.

L’homme cessa de respirer. Il tomba à terre et quitta le monde des vivants sans même savoir si son geste avait sauvé l’Ange qu’il avait protégé… l’Ange qu’il aimait plus que tout… son fils. Un autre homme s’approcha d’eux avec les larmes qui coulaient le long des joues. Celui-ci avait observé la scène de loin alors qu’il était aux prises avec une guerrière d’Héra. Lorsqu’il comprit le drame qui était en train de se produire, il délaissa sa propre adversaire après l’avoir envoyé valdinguer et se précipita vers le tragique lieu. Il ne put que constater qu’il était déjà trop tard. Il s’adressa à celle qui avait ôté la vie de son ami et Maître spirituel.

- Je me nomme Icare, Général en chef des armées de Zeus et c’est moi qui serais ton adversaire. L’homme que tu viens de tuer, Philédias, était considéré comme une légende vivante dans notre clan. Il a accompli de nombreux exploits et a conduit les troupes de Zeus à plusieurs victoires de prestiges. Il avait décidé de quitter les champs de bataille depuis plusieurs années mais il avait jugé utile cette fois-ci de se joindre à nous. Il l’a été… puisqu’il vient de sauver la vie de son fils, Asclépias. Aussi pour honorer sa mémoire et pour que son geste ne soit pas inutile, je vais te faire mordre la poussière.

Icare se baissa lentement et ferma les yeux de Philédias.

*Adieu mon ami. Nous te devons beaucoup. Puisses-tu trouver le repos éternel que tu mérites. Tu as été un guerrier exceptionnel… aujourd’hui c’est en héro que tu nous quittes.

En se relevant, le général Icare jeta un regard noir à son adversaire. Celle-ci qui au départ semblait s’amuser de la situation, prit soudainement peur en voyant toute la colère et la puissance que dégageait l’Ange. Le cosmos d’Icare s’embrasa comme jamais. Il se redressa et fit face à celle qui avait causé la perte de Philédias. La guerrière d’Héra recula de quelques pas, surprise par tant d’intensité dans le cosmos de l’ange. Puis, prise de panique, elle tenta de prendre la fuite. Elle courra le plus vite qu’elle pouvait dans la direction opposée d’Icare. A bout de souffle et pensant être en sécurité, elle s’arrêta... puis son sang se glaça littéralement quand elle aperçut le Général des Anges droit devant elle… comme s’il l’attendait depuis plusieurs secondes à cet endroit.

- Il ne sert à rien de fuir. Tu ne m’échapperas pas. Aujourd’hui tu trouveras la mort de mes propres mains.

La guerrière d’Héra fondit en larmes comprenant surement qu’elle n’aurait aucune échappatoire. Elle avait tué un Ange… Philédias… Mais elle venait surtout de déclencher une tempête en la personne d’Icare et celle-ci allait s’abattre sur elle.

Le Sacrifice

Hériane, Générale en chef des armées d’Héra, avait rapidement pensé que ses troupes ne feraient qu’une bouchée de leurs adversaires malgré leur infériorité numérique. Mais au fil des combats, elle avait remarqué que les Anges de Zeus avaient la faculté de se surpasser pour combler leurs lacunes techniques. Si les effectifs s’étaient équilibrés en termes de quantité, il en était de même maintenant en termes de qualité. De nombreuses pertes étaient à déplorer dans chaque camp, si bien qu’Hériane s’interrogeait elle-même du bien-fondé de sa mission. Toutes ses morts étaient-elles nécessaires ? La mission de son armée allait surement être atteinte, à savoir diminuer considérablement la puissance de l’armée de Zeus… mais en contrepartie ses propres troupes allaient se retrouver très affaiblies.

Après avoir éliminé un nouvel Ange de Zeus, elle se dirigea vers la cible la plus proche d’elle. Il s’agissait d’un guerrier de Zeus qui venait de terminer victorieux de son combat. Mais au vu de ses blessures, il ne tiendrait pas longtemps face à la redoutable Hériane. Cette dernière, après s’être présentée à l’Ange, prépara son attaque mais une voix l’interrompit dans son entreprise.

- L’Ange que tu comptes affronter est blessé et ne dispose pas de tous ses moyens. Je te propose plutôt de me combattre.

Celle qui venait de parler était une magnifique femme. Elle devait approcher de la trentaine. Sa longue chevelure brune recouvrait une grande partie de sa protection de cuir. Il se dégageait de cette femme une Aura douce et apaisante. Hériane la fixa quelques secondes puis finalement accepta la proposition. Ce qui ne semblait pas être le cas de l’Ange blessé.

- Mais…non… laissez-moi faire… vous ne pouvez pas…

- Uriel. Ne t’inquiète pas pour moi. Tout se passera pour le mieux. Va plus en retrait et repose toi, Ange, tu l’as bien mérité.

Uriel n’écoutant guerre les conseils de la femme, se releva tant bien que mal et se mit en position de combat. Mais au bout de quelques secondes, il s’effondra de nouveau, ses jambes ne pouvant supporter davantage le poids de son corps. La femme se baissa, attrapa le corps d’Uriel et le déposa un peu plus loin sans aucunes difficultés. Uriel tenta encore une fois de la convaincre qu’il pouvait lui-même s’en charger mais celle-ci coupa court à toutes protestations.

- Tu tiens à peine sur tes jambes, Uriel. Repose toi. Il est inutile d’avoir peur.

La femme se retourna en direction de la générale d’Héra. Hériane se mit alors en position.

- Et bien… j’ai hâte de voir ce que valent les femmes guerrières chez vous… car en ce qui concerne les hommes je n’en ai pas trouvé un à la hauteur pour l’instant.

- Si tu cherches de la résistance tu risques de ne pas être déçu du voyage.


Hériane envoya une flopée d’attaques cosmiques en direction de son adversaire dans le but d’en finir rapidement. Mais à sa grande surprise, la guerrière de Zeus, sans même paraître bouger ne serait-ce qu’un sourcil, esquiva toutes les attaques. Hériane, folle de colère, décida de passer aux choses sérieuses et utilisa une de ses techniques les plus dévastatrices… mais le résultat ne fut guère plus convaincant. Au contraire sans même lever le petit doigt, son adversaire lui renvoya cette terrible attaque contre elle-même. Hériane fut projeter plusieurs mettre derrière. Le visage en sang, elle se releva. La guerrière de Zeus sourit :

- Suis-je étourdie… j’ai oublié de me présenter. Je suis Amilys, Oracle de Zeus.

Hériane, surprise, écarquilla de grands yeux. Machinalement elle posa un genou à terre et baissa la tête pour témoigner de son respect envers un Oracle :

- Comment ? Un Oracle de Zeus a fait le déplacement jusqu’ici ? Mais… pourquoi ?

- Je me suis portée garante auprès de Zeus de la vie de certains Anges qui auront des rôles très importants à jouer dans le futur que ce soit pour notre clan… ou pour notre monde. Aussi au vu de la tournure de la bataille, j’ai comme l’impression que nos 2 armées vont s’entretuer. Il est donc temps que j’intervienne. J’aimerais savoir quel est votre but dans cette guerre ?

- Notre mission ? Notre Déesse Héra, dans sa colère, a exigé auprès de notre Oracle que nous réduisions considérablement vos troupes afin de diminuer l’influence de Zeus dans le monde.

- Bien… ne trouves-tu pas que vous avez déjà rempli votre mission à l’heure actuelle ?

- Notre Oracle a souhaité que nous ne rentrions pas sans un geste symbolique fort… c'est-à-dire par exemple soit après avoir exterminé votre armée… ou encore après avoir mis Olympie à feu et à sang. Et malgré tout le respect que je vous dois, je ne donnerais pas l’ordre du retrait avant d’avoir accompli notre mission. Si nos deux armées doivent s’entretuer et bien nous irons jusqu’au bout.

L’Oracle de Zeus semblait perdu dans ses pensées. Elle regarda autour d’elle les nombreux combats qui avaient lieu en ce moment même ainsi que les corps qui jonchaient le sol. Maintenant elle savait… elle savait qu’elle était son rôle dans ce conflit et elle venait de prendre sa décision. Elle prit une longue inspiration puis s’adressa avec une voix des plus douces à Hériane.

- J’admire ta loyauté, Ange d’Héra et je respecte ton choix. Mais saches que les Anges de Zeus ne vous laisseront pas faire sans réagir. Si tu comptes continuer ta mission tu vas devoir m’affronter et je n’hésiterais pas à te prendre la vie.

La Générale d’Héra acquiesça. Elle savait que le combat contre l’Oracle de Zeus était joué d’avance et qu’elle ne ferait pas le poids. Hériane avait déjà utilisé ses plus puissantes techniques et c’est avec une facilité déconcertante qu’elle avait vu l’Oracle les lui retourner. Mais qu’importe. Hériane devait aller jusqu’au bout de sa mission et cela serait un honneur pour elle de perdre la vie en défendant sa cause.

- Oracle Amilys, qu’il en soit ainsi. Je mourrai pour l’amour d’Héra !!

Amilys esquissa un petit sourire, puis ajouta :

- J’espère que tu sauras me proposer une attaque beaucoup plus puissante que ce que tu m’as montré tout à l’heure…

Hériane prépara son attaque ultime mais elle ne se faisait guerres d’illusions sur ses chances de réussite. Amilys chargea également les paumes de ses mains d’énergie cosmiques. Les deux guerrières coururent l’une vers l’autre pour l’assaut final. Un grand choc et un grand fracas retentit sur tout le champ de bataille.

Uriel, adossé contre un rocher, suivait le combat attentivement. La poussière, provoquée par le choc des attaques, masquait la scène. Petit à petite celle-ci se dissipa et une vision d’horreur s’offrit à Uriel. Le bras de la chef des armées d’Héra avait transpercé le corps d’Amilys... Le sang semi-divin de l’Oracle coulait et se mélangeait à la terre.

Hériane mit quelques secondes à comprendre ce qu’il se passait. Puis elle réalisa que son bras transperçait le corps de son adversaire. Elle leva la tête… L’Oracle la regardait, sourire aux lèvres, avec l’expression du visage d’une rare douceur.

- Mais… je... je… ne comprends pas… Mon attaque, bien que plus puissante que les autres, était aussi beaucoup plus lente… Comment ai-je réussi à vous toucher ?

- Tu ne devines pas, Hériane ? Il n’y a que deux raisons qui peuvent expliquer le fait que tu m’aies touché. Soit ton attaque a largement dépassé la vitesse de la lumière et je n’ai pu l’esquiver, soit…

- Non !! Ne me dites pas que… mais… mais… pourquoi ?

- Hériane, tu m’as toi-même apporté la solution pour arrêter ce conflit et ainsi éviter que de nombreuses autres vies soient prises. Vous aviez besoin d’un acte fort. Tuer un Oracle est-ce assez significatif pour toi ?

- Vous voulez dire que… vous vous êtes sacrifiez pour mettre un terme à cette guerre.

- C’est exactement ça. Une vie pour en sauver des centaines d’autres… Avant que je ne rende l’âme, j’aimerai t’entendre dire que tu honoreras mon sacrifice… et que tu donneras l’ordre du retrait…

- Je… je… Oui… Je ne peux qu’admirer votre geste, Noble Oracle Amilys. J’espère que les Anges de Zeus glorifieront votre sacrifice et que votre nom restera à jamais gravé dans leur mémoire… que votre histoire traversera le temps et que l’on vous célèbrera encore dans plusieurs siècles.

- Hériane, Je ne cherchais pas la gloire... Je n’ai fait qu’accomplir mon devoir tout comme tu l’aurais fait…

Sur ces dernières paroles, les yeux de l’Oracle se fermèrent. Ceux d’Hériane s’emplirent de larmes… puis elle retira son bras doucement du corps d’Amilys. L’Oracle de Zeus s’écroula au sol, inerte. Amilys n’était plus. Hériane donna l’ordre à ses troupes de l’arrêt immédiat des combats.

Icare, le Demi-dieu

Olympie,

La guerre contre l’armée d’Héra était terminée depuis deux jours maintenant. Le chemin du retour des Anges de Zeus avait été des plus tristes. Aucunes paroles, aucuns rires. Tous avaient pleuré la mort de leurs amis et frères d’arme... Tous avaient pleuré la mort de leur Oracle Amilys. Mais le plus dur avait été de l’annoncer une fois arrivé à Olympie. C’est Icare qui avait eu cette lourde tâche. Acarius après quelques heures de réflexion et après s’être surement entretenu avec Zeus, avait décidé d’organiser un grand rassemblement du peuple afin de rendre honneur à tous les Anges morts au combat et aussi dans le but de rassurer les Olympiens sur l’avenir. Astryel de son côté semblait effondré par la nouvelle.

Avant de se rendre à cette cérémonie, Uriel avait, quant à lui, décidé d’aller à la bibliothèque d’Olympie. Il y trouvait, comme à son habitude, le vieux Scarcias plongé dans l’un de ses livres. Scarcias avait passé pratiquement toute sa vie dans la cité blanche. Depuis deux décennies, il avait hérité de la fonction de protecteur du savoir et de dirigeant de la bibliothèque d’Olympie. Son savoir et ses connaissances étaient des plus précieux. Malgré ses soixante-dix ans, sa mémoire était loin d’être défaillante et il était capable de donner avec précision les dates de toutes les batailles qu’avaient livrées les Anges depuis le commencement. Il connaissait par cœur la vie des Anges légendaires et des Oracles qui s’étaient succédés au cours de l’histoire Olympienne. Les enfants aimaient beaucoup rendre visite à Scarcias et écouter tous ses récits aussi passionnant les uns que les autres.

D’ailleurs Uriel, en entrant dans la bibliothèque, pensait ne trouver que le vieux Scarcias. Mais il remarqua qu’une jeune fille, qui devait avoir à peine une douzaine d’année, était installé un peu plus loin, elle aussi les yeux rivés sur un bouquin qui devait bien avoir plus de cent fois son âge. Sans même qu’Uriel ne pose de questions, Scarcias lui répondit :

- Elle se nomme Adréa. Elle est arrivée de Sparte il y a peut-être 4 ans. Mais son père, blessé au cours de la bataille de Sparte, est décédé peu après. Depuis elle passe ses journées à la bibliothèque et se réfugie dans la lecture. Bientôt je suis sûr qu’elle aura passé en revue tous les ouvrages de la bibliothèque et qu’elle en connaitra autant que moi…. Oui… autant que moi.

Il répétait cette phrase avec un petit sourire au coin des lèvres, les yeux dans le vague, comme si une idée venait de germer dans sa tête. Uriel le sortit de ses pensées par l’intermédiaire d’un petit raclement de gorge.

- Oui… excuse-moi mon petit. Je divaguais. Que puis-je faire pour toi ?

- En tant que seul témoin des derniers instants de vie de l’Oracle Amilys, j’aimerai vous en faire part pour que vous puissiez les retranscrire avec exactitude dans vos archives.

Le visage de Scarcias s’illumina avant de s’assombrir. Il posa immédiatement son livre, sortit un tas de feuilles vierges et se munit de sa plus belle plume.

- La mort d’Amilys m’a profondément touché. Je me rappelle encore d’elle lorsqu’elle était bébé et qu’elle n’avait pas encore fait ses premiers pas. On sentait déjà à l’époque qu’elle était prédestinée à un grand avenir. Elle dégageait quelque chose… une aura douce et angélique. Mais c’est une chance que tu es pu être témoin de ses derniers instants. Je t’écoute, mon enfant. N’hésite pas à donner le plus de détails possibles.

Uriel s’exécuta. Il raconta avec minutie comment l’Oracle était intervenue, la discussion mot pour mot qu’elle avait eu avec Hériane, la générale d’Héra, puis son sacrifice. Scarcias qui avait bien tout noté, remercia chaleureusement Uriel d’avoir participé ainsi à immortaliser l’histoire de l’Oracle Amilys. L’Ange sortit de la bibliothèque et fit quelques pas en direction du temple de Zeus quand une voix le héla.

- Uriel !!! Uriel !!!

L’ange se retourna et il aperçut Narya courir dans sa direction. Narya était une amie d’enfance très proche pour Uriel. Ils avaient partagé toute leur enfance ensemble et avait été des compagnons de jeux inséparables. Mais depuis quelques années, quelque chose les éloignait. Narya le sentait bien mais elle n’arrivait pas à déterminer ce qu’il se passait. Elle se rendait bien compte que tout n’était plus comme avant. Bien sur chaque fois qu’ils se voyaient, ils faisaient semblant que tout allait pour le mieux. Uriel, lui, avait compris. Ils n’étaient plus des enfants et l’amitié qu’il avait pour Narya s’était transformé au fil du temps en amour. Il n’osait pas lui avouer ses sentiments par peur de casser leur amitié.

- Uriel… Je te cherche partout depuis ton retour. Tu aurais pu venir me voir quand même. Tu sais je me suis inquiété pour toi et chaque jour j’ai prié pour que Zeus te protège.

- Désolé Narya… je… j’avais quelques affaires importantes à régler.

- Bien... n’en parlons plus. L’essentiel c’est que tu sois en bonne santé. Dépêchons-nous. L’Oracle Acarius va tenir un discours d’une minute à l’autre.

****

Devant le Temple de Zeus :

La foule s’était amassée devant le temple d’Olympie. Tout le monde attendait avec impatience le discours qu’allait tenir l’Oracle Acarius. L’annonce de la mort au combat d’Amilys et de Philédias avait bouleversé tout un peuple et l’on pouvait lire leurs inquiétudes sur leurs visages anxieux. Des sympathisants ou représentants de Zeus, extérieur à Olympie, s’étaient même déplacés pour l’occasion. Ainsi Ragnak, célèbre apôtre de Zeus des provinces du nord-ouest du continent européen, avait fait le déplacement en compagnie de son fils, Skolloki, qui devait avoir un peu plus d’une dizaine d’année, et de Huffith qui le secondait dans ses taches d’Apôtre. Un peu plus loin nous pouvions apercevoir Glamdring, un ancien Ange de Zeus qui s’était retiré d’Olympie pour élever son fils Anduril. Glamdring avait été un des fleurons de l’armée de Zeus autrefois et il aurait pu avoir un statut similaire à Périclès ou Philédias s’il avait continué de servir dans l’armée du Dieu des Dieux. Mais il avait préféré s’éloigner de la cité blanche pour se consacrer entièrement à l’éducation et à la formation de son fils. La mort d’un Oracle et de son ami Philédias l’avait poussé à revenir aujourd’hui à Olympie pour honorer leur mémoire. Il était venu en compagnie de ses amis Philéas et Mythos qui avaient fait le déplacement depuis Mycènes. En attendant que les Oracles ne prennent la parole, Philéas racontait avec joie à ses amis, toute la fierté qu’il éprouvait pour son petit-fils Eraglion avant que Mythos, commandant en chef de l’armée de Mycènes, oriente la discussion sur un sujet qui le passionnait un peu plus en leur dévoilant deux ou trois péripéties qu’il avait vécu sur les champs de bataille.

A peine plus loin dans la foule, on pouvait y trouver Phidias qui avait lui aussi décidé de consacrer son temps à l’éducation de son fils, Philipides. Phidias avait été, également, Ange de Zeus par le passé. Il était considéré comme un combattant correct et dévoué. Mais il était plus connu aujourd’hui pour ses talents de bricoleurs et c’est toujours avec plaisir qu’il rendait service à droite et à gauche pour réparer une toiture, un soulier ou une armure.

Vers le centre du rassemblement, deux aventuriers s’échangeaient leurs histoires respectives. Il s’agissait de Minosys et de Thadeus. Par le passé Minosys faisait partie de l’armée des Foudres de Sparte, une des armées qui avait été réduite à néant lors de la prise de la cité par Poséidon. Minosys s’en était tiré astucieusement et depuis s’était retiré dans un village pas trop éloigné de sa cité d’origine mais qui continuait à honorer Zeus. Thadeus, quant à lui, avait fait partie de l’armée des Ailes Célestes, rattachée à Olympie, avant de s’installer près d’Athènes et de choisir une vie de mercenaire toujours au service du Dieu des Dieux. Il s’était fait une spécialité de combattre les armées rebelles, sans foi ni loi, qui n’avaient que pour seuls ambitions de ravager tout village qui se trouvait sur leurs passages. Il aimait beaucoup aussi enseigner l’art du combat à de jeunes guerriers prometteurs qu’il convertissait à la cause de Zeus.

Un peu plus prêt de l’estrade, les guerriers de Zeus s’étaient regroupés. Au milieu de ceux-ci, un homme plutôt âgé semblait à la recherche de quelqu’un. L’Ange Zéphyr s’approcha de lui et s’inquiéta de sa présence. Mais rapidement, il comprit qu’il s’agissait de Maître Thanos qui avait pour disciple le général des armées de Zeus, Icare. Malheureusement Zéphyr ne put renseigner le vieil homme. Personne ne savait où Icare avait disparu de toute la matinée.

Le prêtre Macros s’avança sur l’estrade qui surplombait la foule, se mit un peu en retrait et laissa place aux deux Oracles Acarius et Astryel. Le doyen prit la parole.

- Si nous sommes tous réunis aujourd’hui, c’est pour honorer la mémoire de l’Oracle Amilys, qui a donné sa vie pour sauver celles de ses Anges, et le décès de mon ami Philédias lors de la guerre contre les troupes d’Héra. Nous sommes tous bouleversés par ces terribles nouvelles, mais nous devons continuer à aller de l’avant car c’est ce qu’ils auraient voulu que l’on fasse. Nous leur devons un grand merci pour toute leur sagesse qu’ils ont su nous apporter. Je compte sur vous tous pour les honorer dans vos prières. Même si ils ont quitté ce monde, je sais qu’ils veilleront continuellement sur vous… sur nous… Une dernière pensée également pour tous les Anges qui ont donné leur vie lors de cette bataille.

Après avoir nommé tous ceux qui avaient donné leur vie, Acarius laissa filer un silence d’une bonne poignée de minutes pour que tout le monde se recueille en pensant à l’Oracle décédée et aux Anges morts durant cette guerre. Puis il reprit la parole.

- Mes amis… Zeus a jugé qu’il était temps de dévoiler le destin d’un ange que vous connaissez tous puisqu’il était notre Général en chef des armées de Zeus. Il s’agit bien sûr d’Icare. Depuis sa naissance le destin d’Icare était d’occuper de très hautes fonctions. Bien plus hautes encore que celle de Général… Aujourd’hui Icare devient mon égal puisque Zeus l’a reconnu comme Oracle de Zeus.

Une clameur de joie explosa dans la foule. En effet, Icare était quelqu’un de très apprécié par tous. Et le fait de savoir qu’il allait être leur nouvel Oracle leurs redonnaient un souffle d’espoir même si cela ne compensait en rien la perte d’Amilys et de Philédias. C’est alors qu’Icare apparu et monta sur l’estrade. Il était entouré d’une Aura blanche d’une pureté infinie. Il ne faisait nul doute qu’il venait de s’entretenir avec Zeus et que lors de cette rencontre privilégiée, il s’était éveillé à ses pouvoirs d’Oracle. Toute la foule se prosterna et reconnu légitimement Icare comme leur nouvel Oracle.

Histoire de famille

Près d’Olympie,

Deux hommes avançaient vers la même destination. Ils n’empruntaient pas le même chemin mais tôt ou tard ces deux routes se rejoindraient. Le premier semblait déterminé à arriver au plus vite à Olympie. Le second quant à lui avait une allure beaucoup plus réduite. Il semblait prendre plaisir à découvrir le paysage qui s’offrait à lui au cours de sa promenade.
Toujours est-il qu’à l’intersection des chemins, les deux hommes se rencontrèrent. Ils se regardèrent quelques instants, sans un mot. Le premier, de nature plutôt réservé, n’osa pas engager la conversation avec ce voyageur imprévu. Cela le retarderait surement. Il avait tellement hâte de se présenter au Temple de Zeus. Mais le deuxième homme, heureux de trouver un compagnon de fortune, brisa le silence.

- Bonjour. Je me nomme Arokiel. J’imagine que si tu prends cette route c’est que tu te diriges tout comme moi vers Olympie. Que dirais-tu de partager ce moment avec moi. Nous pourrions en profiter pour bavarder un peu pendant le trajet.

- Euh... bonjour. Je m’appelle Atenshy. Cela aurait-été avec grand plaisir mais je dois me dépêcher de me rendre au Temple de Zeus. J’aimerai pouvoir demander une audience à un Oracle de Zeus.

- Un Oracle de Zeus ? Et ben !! J’imagine que la chose que tu dois leur dire est importante.

- Importante pour moi… j’aimerai pouvoir intégrer l’armée de Zeus et devenir un Ange.

Arokiel resta sans voix quelques instants. Son interlocuteur lui semblait si jeune. Peut-être avait-il 15 ou 16 ans tout au plus. Dès lors, il paraissait inconcevable à Arokiel qu’il soit en mesure de se battre sur un champ de bataille. La surprise passée, il reprit la conversation.

- Un Ange de Zeus ? Mais pour devenir Ange de Zeus, il faut savoir se battre... il faut beaucoup d’entrainement… et pas mal d’expérience. Ne trouves-tu pas que tu es encore trop jeune pour devenir Ange de Zeus ?

- Je suis parfaitement capable d’être Ange de Zeus. Grâce à mon maitre, je suis bien plus fort que tu ne peux le croire.

- Tu es surement très fort, Atenshy. Mais pour être Ange de Zeus, il faut l’être encore 10 fois plus. Il faut savoir maitriser son cosmos. Tu as toute la vie devant toi. Tu as le temps encore de songer à une carrière militaire. Cela serait du suicide de t’engager maintenant dans l’armée de Zeus.

Tout en bavardant, les deux hommes continuaient leur route. Ils se situaient maintenant sur le haut d’une falaise qu’il fallait longer pour rejoindre la route principale menant à la cité blanche. Atenshy bouillonnait. La dernière remarque d’Arokiel l’avait passablement énervé. Il n’avait pas du tout l’intention de laisser un parfait inconnu décider de sa vie. Il accéléra le rythme de la marche dans le but de fausser compagnie à Arokiel. Mais ce dernier se mit devant lui pour l’empêcher d’aller plus loin.

- Ecoute, Atenshy. Si je te dis tout cela c’est pour ton bien. Je ne te dis pas de ne jamais intégrer l’armée de Zeus. Mais juste qu’il serait raisonnable d’attendre encore quelques années. Tu es encore trop jeune pour risquer ta vie.

Atenshy ne se contint plus. Sa colère explosa et son cosmos s’embrasa de mille feux.

- Je m'en fiche d'être trop jeune ! Si tu ne me laisses pas passer, je me frayerai moi-même mon chemin à Olympie et je montrerai à mon maître Arochel à quel point son entrainement a été bénéfique et important !!

Arokiel écarquilla les yeux. Que venait-il de dire ? Qu’il était le disciple d’Arochel ? Arochel, son frère qui n’avait plus donné signe de vie depuis bientôt 10 ans ? Bien sûr Arokiel, ne connaissait son frère que par les récits de leur père Périclès. Ils avaient été élevés séparément et ne s’étaient jamais rencontrés. Peut-être même qu’Arochel ignorait l’existence d’Arokiel. Mais ce dont il était sûr, c’est qu’Arochel avait quitté Olympie, il y a 10 ans et que personne aujourd’hui n’avait eu de nouvelles de lui… personne à part… Atenshy.

Plongé dans ses réflexions suite à la surprise des paroles d’Atenshy, Arokiel ne vit pas arriver l’attaque du jeune homme.

****

Olympie, salle des Oracles, quelques jours plus tard :

Périclès entra précipitamment dans la salle des Oracles. Il savait qu’Acarius s’y trouvait. Il semblait tellement perturbé qu’il en oublia même d’annoncer sa présence. Heureusement qu’Acarius avait une amitié profonde envers Périclès car dans d’autres circonstances, cette entrée imprévue aurait pu être considéré comme un manque de respect.

- Et bien mon ami… que t’arrive t’il ?

- Acarius, veuillez m’excuser de ne pas m’être plié aux coutumes de politesse mais j’ai l’impression qu’une chose terrible est arrivé à Arokiel mon second fils.

Acarius fit une petite moue et incita son ami à continuer :

- Je t’écoute

- J’ai donné plusieurs années de ma vie pour parfaire la formation de mon fils Arochel dans le but qu’il soit à la hauteur de ses fonctions. Mais en ce qui concerne Arokiel, j’ai voulu le tenir à l’écart de toute forme de violence et j’ai souhaité lui offrir un autre destin que de jouer sa vie sur les champs de bataille. C’est pour cela que très peu à Olympie connaisse l’existence d’Arokiel. Même son frère Arochel l’ignore. Acarius, comme vous le savez j’ai décidé d’élever mon second fils en dehors de la cité afin de ne pas interférer avec la formation d’Arochel. Bien sûr j’ai appris à Arokiel quelques techniques de combat pour qu’il puisse se défendre au cas où… et il est devenu lui aussi très fort. Toujours est-il qu’il a disparu de la maison depuis plusieurs jours. Je le lui avais déconseillé mais il y a quelques temps, il avait en tête de se rendre à Olympie. Depuis sa plus tendre enfance, je lui parle d’Olympie, de son frère Arochel et de la mission sacrée qu’il doit accomplir. Tout ça dans le but qu’il comprenne pourquoi j’ai fait ce choix de l’élever en dehors d’Olympie. Je pense donc qu’Arokiel a voulu se rendre à Olympie sans doute pour découvrir cette cité qu’il ne cesse d’entendre parler depuis sa naissance. Mais… il n’est jamais arrivé à Olympie. A l’aide d’une légion, je suis parti à sa recherche. Malheureusement, après quelques jours de recherche, nous n’avons trouvé que des morceaux de sa tunique, déchirés et entachés de sang dans des branchages au pied d’une falaise. A en juger les traces en haut de cette falaise, tout porte à croire qu’il y ait combattu un ennemi… et qu’il ait fait une terrible chute… qui aurait pu s’avérer mortelle. Nous n’avons pas retrouvé son corps… mais il peut être niché n’importe où… accroché à un arbre… ou dans un buisson…

Périclès s’essuya une larme qui coulait le long de sa joue bien malgré lui. Acarius essaya de le rassurer tant bien que mal.

- Mon ami tant que tu n’as pas retrouvé le corps de ton fils, il reste un espoir de le retrouver vivant.

- A en voir les mares de sang que nous avons découvert, cela serait un miracle qu’il s’en soit sorti. J’ai tout fait pour lui éviter ce genre de danger… pour le tenir éloigné des combats… qu’aurais-je pu faire de mieux pour le protéger ?

L’Oracle prit un ton plus apaisant :

- Périclès. Ne t’es-tu jamais dis qu’en le soustrayant volontairement à la vie d’Olympie et à l’armée de Zeus, tu allais peut-être à l’encontre de son destin ? N’as-tu jamais remarqué que tes ancêtres ou tes descendants ont tous été destinés à occuper des fonctions importantes au sein de l’armée du Dieu des Dieux ? Je te pose alors cette question : Pourquoi en serait-il autrement avec Arokiel ?

- Que voulez-vous dire ?

- Périclès, mon ami… Ce que j’essaye de te t’expliquer c’est que tout comme Arochel, ton fils Arokiel a été choisi dès sa naissance par Zeus lui-même afin d’occuper une place de la plus haute importance au sein de notre clan. C’est son destin et quoiqu’il arrive personne ne pourra l’en empêcher… tout au plus le retarder. Ne sois donc pas inquiet pour sa vie pour le moment. Pour pouvoir atteindre la destinée qui lui est promise, il doit affronter des épreuves tout comme Arochel a dû en traversé au cours de son périple.

- Aca… Acarius. Merci pour ces paroles réconfortantes. Mais que voulez-vous dire par une place de la plus haute importance ?

- Je ne sais moi-même ce que Zeus a prévu pour ton fils. Je suis loin de connaître tous les secrets des Dieux. Peut-être sera-t-il Général de l’armée, ou encore Grand prêtre d’Olympie… ou peut-être a-t-il tout simplement un rôle énorme à jouer au cours d’une bataille future… voire même peut-être a-t-il le même destin que son frère Arochel.

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Le lendemain, Olympie, salle d’audience :

Un homme avait demandé audience auprès d’un Oracle de Zeus. C’est Acarius en compagnie de Périclès qui reçut l’étranger. L’homme s’agenouilla en signe de respect. L’Oracle l’invita à se présenter.

- Sois le bienvenu à Olympie, jeune guerrier. Je suis Acarius, Oracle de Zeus et voici notre meilleur Stratège, Périclès. Quelle est donc la raison de ta présence ?

- Je me nomme Atenshy. Je viens d’une contrée lointaine, l’île d’Irin, et je souhaite devenir un membre de votre armée pour défendre la cause de Zeus.

- Cette requête t’honore, jeune guerrier… mais pourquoi choisir de défendre Zeus ?

- Mon maître, un ange de Zeus, m’a enseigné l’amour de Zeus et ses valeurs. Je sais qu’en vous rejoignant je rejoins non seulement une armée mais aussi une famille.

- Ton maître, un ange de Zeus ? Pouvons-nous savoir comment il se nomme ?

- Oui, bien sur. Il s’agit d’Arochel.

A peine avait-il prononcé le nom d’Arochel que Périclès laissa tomber le livre qu’il tenait en ses mains. Après quelques secondes de surprise, il reprit ses esprits et s’adressa à Atenshy.

- Arochel ? Tu as bien dit Arochel ? Après tant d’année, nous avons enfin de ses nouvelles… Pourquoi ne t’a-t-il pas accompagné à Olympie ?

- Mon Maître avait semble t’il une mission à accomplir… un long périple qui semble toucher à sa fin. Du moins c’est ce qu’il ressentait car lui-même ne savait pas quand il en aurait fini. J’ai beaucoup appris auprès de lui. Il dispose d’une force prodigieuse et d’une sagesse incomparable.

Acarius se tourna vers Périclès :

- Mon ami. Tu connais l’avenir de ton fils. Il y a presque dix ans que tu ne l’as plus revu et je sais que son absence t’est douloureuse. Mais si aujourd’hui Arochel a survécu à toutes les épreuves qu’il a rencontré c’est que le moment du retour est proche. Bientôt j’irais à sa rencontre…

Puis l’Oracle s’adressa à Atenshy :

- Bien… le fait que tu sois l’élève d’Arochel est un gage de qualité. Tu peux aller te présenter dès à présent auprès du Maître d’Arme Auronas qui t’aidera à évoluer et à t’intégrer dans l’armée de Zeus.

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Quelques mois plus tard, une forêt près d’Olympie.

Arochel marchait droit devant. Il repensait à sa vie et plus particulièrement à son départ de sa cité natale. Il était parti sur les conseils de sa mère afin de s’aguerrir au combat car il avait soi-disant une destinée hors norme. Mais sa mère avait dit certainement vrai puisqu’à peine avait-il quitté la cité qu’un Oracle de Zeus lui apparut dans une forêt avoisinante et lui révéla son destin et le périple qu’il devait accomplir avant.

Celui-ci avait ainsi duré une bonne dizaine d’années. Arochel était devenu un guerrier craint et respecté. Son nom commençait même à être reconnu jusqu’à Olympie. Peut-être était-ce son disciple, Atenshy, qui avait raconté quelques-unes de ses aventures après avoir rejoint l’armée de Zeus. Sans s’en rendre particulièrement compte au départ, Arochel s’approchait d’Olympie. C’est en reconnaissant les paysages verdoyants qu’il hâta son pas vers la cité. La dernière nuit avant d’arriver à Olympie, il se reposa dans une forêt avoisinante. Il en profita pour manger un peu, et boire dans la rivière qui traversait la forêt.

Il reconnut alors cette forêt. C’était celle où il avait rencontré l’Oracle Acarius quelques heures après son départ, il y a de ça 10 ans. A peine s’était-il remémoré sa rencontre avec l’Oracle qu’un nouvel évènement extraordinaire arriva.

Dans une lumière d’une incroyable pureté, 2 hommes firent leur apparition à l’endroit exact où 10 ans auparavant un Oracle était apparu à Arochel. Ce dernier reconnut Acarius parmi les 2 hommes. Le second se présenta comme étant Astryel, lui aussi Oracle de Zeus.

Acarius prit ainsi la parole :

- Arochel, ton périple seul s’arrête enfin. Tu es devenu aussi fort que Zeus le voulait. Il est temps pour toi de passer à un autre niveau dans la hiérarchie angélique. Tu as toute sa confiance et tu vas donc diriger les anges. Tout d’abord nous t’épaulerons, mais il faudra rapidement que tu fasses tes preuves. Rentre maintenant à Olympie et annonce à tous ta nouvelle position ! Annonce à tous que Zeus t’a choisi pour être un de ses Oracles !